Anniversaire. Henri Michaux (24 mai 1899 – 19 octobre 1984)
Ne me laissez pas pour mort, parce que les journaux auront annoncé que je n’y suis plus. Je me ferai plus humble que je ne suis maintenant. Il le faudra bien. Je compte sur toi, lecteur, toi qui vas me lire quelque jour, sur toi, lectrice. Ne me laisse pas seul avec les morts comme un soldat sur le front qui ne reçoit pas de lettres. Choisis-moi parmi eux, pour ma grande anxiété et mon grand désir. Parle-moi alors, je t’en prie, j’y compte.
Ecuador (1929).
A rebours de Joris-Karl Huysmans et Huysmans critique d’art. De Degas à Grünewald : deux ouvrages à paraître bientôt aux Éditions Gallimard, en coédition avec le Musée d'Orsay.
Quarante-neuf ans à peine après l’entrée de l’autobiographe dans la Pléiade, voici la romancière. Dans son Introduction aux deux volumes qui paraissent en novembre et qu’il a dirigés, José-Luis Diaz s’attache à mettre en relief l’originalité de la pratique romanesque de Sand, que Jules Janin qualifiait en 1836 de « plus grand écrivain de ce temps-ci », mais qui attend encore d’occuper pleinement la place qui lui revient parmi ses pairs du XIXe siècle. Voici les deux dernières sections de cette Introduction.
Après avoir traversé le XXe siècle de part en part, Nathalie Sarraute s’est éteinte le 19 octobre 1999, laissant derrière elle les mots en liberté, totalement dégagés des personnages auxquels ils obéissaient jusque-là. Vingt ans plus tard, nous avons souhaité commémorer la disparition de celle qui n’aura cessé de « dévoiler, faire exister une réalité inconnue », cachée sous la « gangue » des paroles quotidiennes. De la publication de Tropismes, en 1939, jusqu’à ses derniers livres, elle aura toujours voulu repousser les limites du roman, non par bravade, mais par nécessité, car sa recherche l’a forcée « à se forger un instrument neuf, percutant, à créer une forme vivante ».
Parution le 17 Octobre 2024
208.50 €