La Pléaide

En ce moment, pour l'achat de 3 volumes de la Bibliothèque de la Pléiade, votre libraire vous offre l'Album Casanova.*

Longtemps Casanova ne fut qu’un séducteur au teint basané, un Méditerranéen trop beau parleur pour être honnête. Homme de l’instant, il n’aurait jamais pris le temps de bien écrire. C’est que les mémoires qu’on lisait sous son nom et qui ont été reproduits, durant tout le XIX^e siècle et une bonne partie du XX^e, récrivaient le manuscrit du Vénitien, en l’appauvrissant et le banalisant. On connaît désormais le texte véritable, composé dans un français savoureux qui garde son accent italien. Dans une langue charnue, Casanova raconte comme personne avant lui les odeurs des corps et la saveur des étreintes. On découvre un écrivain majeur de langue française.

Entre témoignage et fiction, Histoire de ma vie restitue une Europe polyglotte et bariolée où l’on imite les modes parisiennes. Des aventuriers sillonnent le continent, que Casanova retrouve, de Venise à Varsovie, d’Istanbul à Saint-Pétersbourg, de Madrid à Londres. Les histoires d’amour se mêlent aux trafics financiers, le charlatanisme aux ambitions philosophiques et littéraires. Fils de comédiens, frère de deux grands peintres, Casanova s’invente le titre de chevalier de Seingalt et s’impose comme le romancier d’une vie vouée au plaisir, des claires réjouissances de la jeunesse aux jouissances douces amères de l’âge qui vient. Il nous invite à parcourir une galerie de portraits féminins et brosse une fresque de la
comédie sociale, à la veille du tremblement de terre révolutionnaire.

Les archives de Venise et de Dux nous aident à visualiser l’homme et les décors qu’il affectionne. Le manuscrit, désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, les notes préparatoires à Prague et les imprimés de la Marciana nous plongent dans son travail d’écriture. Les védutistes, de Canaletto à Guardi, et les portraitistes du XVIIIe siècle, de Nattier à Roslin, les illustrateurs du XXe, d’Auguste Leroux au superbe George Barbier, les cinéastes, de Volkoff à Fellini, de Comencini à Ettore Scola, proposent autant de miroirs où nous surprenons les visages qui défi lent dans Histoire de ma vie. Des affinités se donnent à voir entre l’euphorie du libertin et la fougue de Fragonard, entre la nostalgie du mémorialiste et les raffinements fatigués de Giandomenico Tiepolo. Dans l’impatience et le rythme ou dans la subtilité du détail, le Vénitien est bien le frère des artistes. Il libère l’imagination. Le pouvoir évocateur de sa langue ne cesse de se transmettre dans la peinture et la gravure, dans la mise en scène des films. Casanova vit dans un monde d’images. Cet album tente de restituer les contours et les couleurs des scènes dont il nous parle comme personne.

Album de la Pléiade n°54
Volume relié pleine peau sous coffret illustré
224 pages, 174 illustrations.
Offert par votre libraire pour l’achat de trois volumes de la Bibliothèque de la Pléiade.*

* Chez les libraires participant à la promotion et dans la limite des stocks disponibles.