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Italo Calvino

Romans

Trad. de l'italien par Yves Hersant, Christophe Mileschi, Martin Rueff et Roland Stragliati. Édition d'Yves Hersant

Parution le 26 Septembre 2024
Bibliothèque de la Pléiade, n° 672
Achevé d'imprimer le 20 Août 2024
1328 pages, rel. Peau, 104 x 169 mm

Prix de lancement 69.00 € jusqu'au 31 12 2024 Acheter le livre

ISBN : 9782070115655
Code distributeur : A11565
GENCOD : 9782070115655

Ce volume contient

Le sentier des nids d'araignée - Le vicomte pourfendu - Le baron perché - Le chevalier inexistant - Marcovaldo - Les villes invisibles - Si par une nuit d'hiver un voyageur - Monsieur Palomar. En mage des romans : Préfaces, entretiens, documents. La trilogie «Nos ancêtres» : Projet d'introduction et postface de 1960.

C’est à sa constante recherche de formes nouvelles, autant qu’à son imagination audacieuse, qu’Italo Calvino romancier – pour ne rien dire du conteur ni de l’essayiste – doit d’occuper une place de premier plan dans la littérature contemporaine. Le goût de l’expérimentation, le refus de se répéter, l’esprit ludique aussi, ont entraîné l’auteur du Sentier des nids d’araignée très loin du « néoréalisme » de ses débuts : peu d’écrivains ont joué sur une telle variété de registres. On s’étonne, à première vue, que l’auteur du fabuleux Baron perché (1957) soit aussi celui du méditatif Monsieur Palomar (1983), et qu’au réalisme poétique de Marcovaldo (1963) aient succédé les jeux combinatoires des Villes invisibles (1972) et de Si une nuit d’hiver un voyageur (1979).
C’est d’une même exigence, pourtant, que procèdent ces œuvres si diverses. D’un même refus du biographique et de l’autofiction ; d’une même volonté de comprendre la complexité du monde, en rejetant les interprétations univoques ; d’une même conviction que la littérature, si elle se tient à bonne distance, peut intervenir sur la réalité. À sa manière ludique et singulièrement inventive, en associant le sérieux à l’ironie, Calvino outrepasse les frontières traditionnelles du roman : tantôt en réorientant le romanesque vers le conte et la fable, tantôt au contraire en l’associant, en héritier des Lumières, à la recherche scientifique. Imagination et raison, chez Calvino, ont noué une alliance exemplaire.
Yves Hersant

le sens de la fable

Nicolas Weill, Le Monde des Livres (20 décembre 2024)

« Ce volume de la collection "La Pléiade" vient couronner la redécouverte en France de cet auteur. De même que ses lettres de 1940 à sa mort composent une sorte d'autobiographie, de même les huit romans ici réédités par ordre chronologique assortis d'un appareil critique considérable inédit et dans les versions françaises les plus récentes -le premier, Le Sentier des nids d'araignée (1947 ; Julliard, 1978), a vu sa traduction entièrement révisée par l'éditeur du volume, Yves Hersant-, donnent au lecteur une bonne idée de la richesse d'un univers romanesque où le sens de la fable le dispute à la soif de savoir et au goût pour la science. Le constat d'un échec du réalisme a conduit Calvino vers sa voie propre, celle d'un imaginaire frôlant le fantastique mais habitée par la raison. Grâce à cette "Pléiade", l'unité dynamique d'une œuvre qui a puisé à tous les genres se voit enfin reconstituée. »

Romans

Youness Bousenna, Télérama (27 novembre 2024)

« La réalité est un "artichaut infini", prévient Italo Calvino (1923-1985). Ajoutant : la littérature aussi. L'une comme l'autre se composent de "couches abondamment superposées", qu'on n'a jamais fini d’effeuiller. Comme les huit romans rassemblés dans cette Pléiade, dont la force métaphorique semble inépuisable. Car c'est cela, le brio de Calvino : avoir conçu une œuvre à lui, irréductible aux courants littéraires la parcourant.»

Le monde désenchanté d'Italo Calvino

Francine de Martinoir, La Croix (14 novembre 2024)

« Ce très beau volume de La Pléiade réunit l’œuvre romanesque du grand écrivain italien Italo Calvino, témoin passionné du XXe siècle et prophète du XXIe. »

Italo Calvino : le métier d'écrire

Thierry Clermont, Le Figaro Littéraire (3 octobre 2024)

« Au total, une œuvre rigoureuse, d'une grande audace imaginative, pensée jusque dans les moindres détails, marquée par le refus du lyrisme et de l'autofiction et du genre autobiographique qui nous envahissent aujourd'hui jusqu'à la nausée. Et cette volonté, comme le rappelle Yves Hersant dans son introduction, "de comprendre la complexité du monde, en rejetant les interprétations univoques (...), conviction que la littérature, si elle se tient à bonne distance, peut intervenir sur la réalité". Et il ajoute : Calvino nous propose "une vision kaléidoscopique et diffractée de la réalité". »