La Pléaide

H. P. Lovecraft est un créateur de mondes, doublé – on ne mesure pas toujours à quel point – d’un grand écrivain. Son œuvre a irrigué de larges pans de la culture, inspirant dessinateurs, philosophes, et surtout écrivains qui, de Borges à Michel Houellebecq, furent nombreux à lui rendre hommage.
À la fois célébré pour la théogonie qu’il a mise en place et décrié pour son racisme, lié par un attachement viscéral à sa Nouvelle-Angleterre natale, il est un écrivain inclassable. Il s’abreuve, dans un premier temps, aux sources de Poe, de Lord Dunsany, ou encore du mouvement décadent, mais il fait rapidement éclater le cadre du récit fantastique en y introduisant les concepts et le vocabulaire des sciences. Mieux encore, il renouvelle le genre en lui donnant une dimension cosmique qui témoigne de l’insignifiance de l’homme dans un univers qui le dépasse. Des divinités énigmatiques et terrifiantes, Cthulhu, prêtre des Grands Anciens, Nyarlathotep, le Chaos rampant, Azathoth, le Néant primordial, Yog-Sothoth, « Tout en Un et Un en Tout », forment son panthéon. Confronté à cette altérité absolue, le héros de Lovecraft a un seul but : la connaissance, un seul chemin : la découverte de la présence universelle du Mal, une seule issue : la démence ou la mort.
Vingt-neuf récits composent ce volume, depuis les premiers contes horrifiques jusqu’aux grands récits qui, écrits à partir de 1926, feront la renommée de leur auteur. Tous bénéficient de nouvelles traductions.

LOVECRAFT DANS LES ÉTOILES

Alexis Brocas, Lire Magazine (novembre 2024)

« La parution d'une Pléiade Lovecraft a de quoi réjouir l'admirateur du "maître de Providence" tout en lui donnant des frayeurs : l'écrivain a été si négligé par le milieu littéraire français ! Heureusement, l'introduction équilibrée, signée Laurent Folliot, donne le ton en rappelant que Lovecraft, loin d'être un simple inventeur de monstres, a développé "une véritable vision littéraire, inséparable d'un travail d'écriture original qu’on ne saurait réduire à la débauche adjectivale dont se sont quelques fois délectés les parodistes".»
 « En somme, la prose de Lovecraft a été traitée avec le soin propre à la collection - ce dont l'auteur, habitué aux publications hasardeuses en magazines populaires, n'aurait sans doute jamais rêvé. »

CTHULHU EN PLÉIADE !

Howard Phillips Lovecraft entre dans la prestigieuse collection sur papier bible. C’est un signe que la fin des temps approche.

Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine (du 31 octobre au 2 novembre 2024)

« Je vous mets au défi de lire ce volume de la Pléiade dans une maison vide, par une nuit d'orage traversée d'éclairs, en écoutant du György Ligeti. Pourquoi aime-t-on Lovecraft ? Parce que l'épouvante est une sensation préférable à l'ennui. Un lecteur terrorisé se sent vivant. »

H. P. Lovecraft : itinéraire d'un gentleman des pulps jusqu'à la Pléiade

Le nouvelliste américain a longtemps été cantonné à la littérature de genre. Son entrée dans la célèbre collection marque sa réhabilitation définitive.

Louis-Henri de la Rochefoucauld, L'Express (du 24 au 30 octobre 2024)

« Le volume que lui consacre la Pléiade, où ses nouvelles sont magnifiées par des traductions revues, est le prétexte idéal pour redécouvrir "une gigantesque machine à rêver, d'une ampleur et d'une efficacité inouïes" (Houellebecq). »

H. P. Lovecraft. Le maître de l’épouvante

François Rivière, Le Figaro littéraire (17 octobre 2024)

« Le charme insidieux des récits de terreur signés H. P. Lovecraft naît de l’association de la tradition fantastique inaugurée par Poe et de son obsession pour de monstrueuses entités venues du plus profond de l’Univers. »

Vingt-neuf récits du maître américain de l’horreur et de la science-fiction intègrent la prestigieuse Pléiade, dans de nouvelles traductions.  

Youness Bousenna, Télérama (16 octobre 2024)

« Vingt-neuf récits, s’étalant de 1917 à 1935, y sont présentés par ordre chronologique et tous retraduits. Ce qui renouvelle les titres les plus célèbres ( Les Montagnes hallucinées devient Dans les montagnes du délire) afin d’en rehausser l’étrange saveur.»

« Lovecraft, cet " inventeur de perceptions ", selon le mot de Laurent Folliot en introduction de cette remarquable édition, écrivit sa première fiction à 6 ans. À 46 ans, celui qui aura pour épitaphe  " I am providence " mourut en laissant mieux que de la littérature : une contre-culture.»